Tu descends dans la vallée, laissant les sentiers derrière toi tandis que tes pieds te portent avec force et assurance. Tu entends le bruit de l'eau, de plus en plus distinctement, jusqu'à ce que tu découvres la source qui coule délicieusement sur les rochers arrondis. La vallée est un endroit sombre, un endroit secret. Tu suis la rivière en descendant le cours d'eau. Avec une habilité naturelle, tes pieds choisissent instinctivement un parcours sur les rochers. Une séquence de pas. Tu es à l'aise sur la surface irrégulière et accidentée de ces lieux que tu aimes. En équilibre d'un rocher à l'autre, tu danses parmi ceux-ci comme l'eau que tu côtoies. Tu te laisse séduire par eux en essayant de les imaginer transformés sous ta toile. Leurs détails te paraissent infinis et tu sais que tu ne pourras en faire qu'une représentation incomplète. Finalement, tu détectes un endroit qui retient ton attention. Aussi majestueux que tous les rochers que tu vois, et tu t'approches du bord de l'eau. Une dépression naturelle dans la roche te sert de siège. Une couche plutôt ferme mais tout de même bienvenue. Tu es si bien caché que les randonneurs de passage, qui ne s'aventurent jamais aussi loin, ne te remarquent pas. Ainsi lové dans la pierre, tu deviens immobilité et tout mouvement existant appartient maintenant au monde qui t'entoure. Au ruisseau qui coule, à la lumière qui change, aux oiseaux qui volent. Ton immobilité révèle le mouvement. Multiplie sa dynamique. Ton immobilité PERMET le mouvement. Tu t'imprègnes du paysage, tu en caresses les silhouettes, en esquisses les contours jusqu'à le reconnaître. Tu passes à la couleur, en t'affranchissant des limites strictes de la toile. Lèves les yeux pour apercevoir une gamme de vert, tu l'ajoutes. De nouveau, tu reviens pour voir une autre couleur manquante sur ton papier. Tu l'ajoutes encore. Il n'y a plus de rochers, d'arbres, d'eau. Ta vue, la perception que tu as des lieux est devenue floue, alors que tu continues à absorber ce que tu vois. L'espace visuel est vivant avec des tons. Tu es vivant dans ces tons. C'est ainsi que lorsque le soleil apparaît, il n'apparaît pas sur les rochers. Non, le soleil éclaire le paysage de ton âme et tu es illuminée. "Tu es belle", te murmure la brise Ce n'est que plus tard que tu te rendras compte que, de tous les moments où le soleil a frappé les rochers que tu as vécus, tu n'as pas eu à te demander ce qui rendait celui-ci spécial. N'oublie pas de passer du temps avec le monde qui t'entoure. Attarde-toi. Tu trouveras alors la magie dans les petits moments. You make your way into the valley, leaving roads behind you as your feet carry you strong and sure. Sounds of water meet your ear, growing ever louder until you discover the source racing deliciously over rounded rocks. The valley is a dark place a secret place. Only you and the lonely breeze that blows.
You walk along the river, following it down. Your feet niftily pick out a plan, you are at ease on the ever-changing surface. Balancing from rock to rock, dancing among the boulders like the water you walk beside. You are taken by the rocks as you try to imagine them transformed under your canvas. Seems endless and you know you can only make a paltry impression. Finally, you find a spot that captures your attention as majestic as any rock you see, and so you approach the waterside. The rocks themselves from your chair , rather hard but welcome hammock. You are tucked away so well, the passing hikers that never venture this far anyways would not have seen you. So you take your seat and movement leaves you, is transferred from you into the world around you. Your momentum is transferred into the running water, the changing light, the flitting birds. Your stillness reveals the movement . You embark into the landscape , seeing shape, sketching shape, until shape begins to be known. You move on to colour, letting go of the strict confines of the canvas. You look up glimpsing a range of green, so you add it. Again, you return to see another colour missing from your paper, again, you add it. There are no more rocks, trees, water your vision has gone into soft focus, as you continue to take in what you see. The visual space is alive with tones, you are alive in these tones. So it is that when the sun peaks out., the sun is not peeking out on the rocks. No, the sun peaks out onto the landscape of your soul and you are illuminated. “ you are beautiful.” You whisper on the breeze Only later do you contemplate that of all the moments of sun hitting rock you have lived, you do not have to ask yourself what made this one special. Don’t forget to stop and sync up with the world around you, when you do, you will find magic in the little moments.
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AuthorThis is the chance to get to know the entire artist, painting and beyond! Here you will find poetry, stories, music and even life philosophy. Welcome to my mind! Archives
April 2024
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